Zakaria Belkhodja prend la relève d’un Kamel Gueddiche, qui n’aura pas réussi à assurer ce portefeuille lourd que pour quelques mois. La secrétaire d’Etat, elle, s’en sort bien et préserve sa place malgré un rendement juste moyen. Cela n’a pas changé pour le meilleur au niveau de notre sport et de notre jeunesse. Les choses étant ce qu’elles sont, la question dans ce ministère va au-delà d’une simple nomination. En même temps, on peut attester que ce ministère, marginalisé, a été confié, à plusieurs reprises, à des gens incompétents qui ont essayé de se faire une notoriété et une introduction dans le milieu sportif, pas plus. Entretemps, les chantiers et les problèmes se sont accumulés, se sont aggravés même. Rien de concret pour des solutions, tant que ce ministère n’a pas réussi à mettre en marche une vraie politique sportive. Au contraire, et au-delà des noms des ministres qui ont défilé, on s’est enfoncé dans les détails, dans les réunions inutiles pour diagnostiquer des cas, dont on connaît les détails depuis des années. Ce ministère de la Jeunesse et des Sports (on a mis fin à la bêtise de l’associer à l’emploi), a toujours été un casse-tête de l’employabilité des centaines de diplômés en éducation physique et aussi en animation qui traînent un cruel chômage. Les mêmes chantiers vont attendre le nouveau ministre, tels que la gouvernance des fédérations sportives, le projet des structures sportives, l’infrastructure, l’élite (qui traîne), le sport féminin (où on n’a rien fait pour faire bouger les choses), la formation, le financement du sport, le développement des métiers du sport… Bref, on écrit les mêmes choses chaque fois qu’un ministre débarque. Il y aura la fameuse passation, puis c’est à Zakaria Belkhodja de mettre sa touche. C’est un jeune ingénieur qui a grandi dans une grande famille de sportifs, l’ASMarsa. Il devra mettre de l’ordre dans la maison, car franchement, il y a des gens dans l’équipe qui n’ont rien fait et qui cumulent les fonctions et d’autres responsabilités sportives (un indiscutable conflit d’intérêts).
Le nouveau ministre saura-t-il prendre le dessus sur la «médiocrité» qui règne et qui va s’élever sur le conflit qui oppose le président de la FTF à celui du Cnot ? S’il réussit déjà à assumer cette double tâche, il pourra se mettre à l’abri et gagner beaucoup en crédibilité. Pourvu qu’il mette de l’ordre d’abord dans le cabinet, c’est fondamental!